Pensée d’un jour de confinement - 2

 

Avez-vous déjà dévisagé notre monde à travers Worldometers ?

 

Ces derniers jours, je mange les chiffres, suis les courbes, fais des extrapolations à la louche sur le virus grâce à Worldometers et cela m’a menée à faire une incursion, ô misère, vers les autres chiffres qui dessinent notre monde, ceux que l’on fait mine de ne jamais regarder en face.

 

Cela m’a donc permis de voir une autre vérité : notre monde souffre de trois autres épidémies gigantesques mais beaucoup plus silencieuses que notre dernière épidémie en date. Pour faire vraiment du bruit, dans cette sphère-là, il faut atteindre le statut de « pandémie », ce qui veut dire en clair qu’il faut que les grandes puissances soient aussi touchées par le fléau. Car seules les grandes puissances, par définition, ont la puissance de faire du bruit…et surtout de faire quelque chose, tout court.

 

Ces trois épidémies sont : la faim, le désespoir, le virus HIV.

 

La faim a déjà tué 2,6 millions de personnes cette année

Le désespoir a déjà tué 254 000 personnes cette année (suicide)

Le Sida a déjà tué 398 000 personnes cette année

 

On dirait que plus les chiffres sont énormes, moins on les comprend et moins on peut agir. Comme si l’énormité avait le pouvoir d’embrumer nos cerveaux dans une anesthésie générale.

 

Avec le Coronavirus, c’est différent : nous sommes à 2 000 morts par jour et le monde est à l’arrêt. Les grandes puissances ont tout arrêté.

 

Un véritable coup de grâce …?

 

Nos dirigeants nous disent qu’après le coronavirus le monde ne sera plus jamais le même. J’ai tellement envie de les croire.

 

Mais le monde, c’est qui, en fait ?

 

C’est nous! Et la définition de nous, c’est : Toi et Moi.

 

Le grand problème est, c’est bien connu, qu'on ne peut changer que soi-même : c’est écrit noir sur blanc dans tous les livres du rayon « Développement personnel » des librairies de France et de Navarre.

 

Donc, logique oblige, il faut vraiment que nous changions individuellement. 

 

Cela me ramène à la case « Pensée n°1 » d’hier, mais aujourd’hui, ce changement individuel de devenir « humain » prend une toute autre dimension : nous avons le devoir de faire ce changement individuel, car nous avons le devoir de changer le monde.

 

On meurt de faim et de désespoir au XXIe siècle…Et on a le culot de vouloir aller sur Mars ? 

Le ridicule ne tue pas, heureusement…Sinon la question du coronavirus ne se poserait même pas, on serait déjà morts.

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