Pourquoi ce besoin de juger si profond chez l’homme ?

En ce temps-là,

Jésus disait à ses disciples :

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.

Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;

ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.

Pardonnez, et vous serez pardonnés.

Donnez, et l’on vous donnera :

c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante,

qui sera versée dans le pan de votre vêtement ;

car la mesure dont vous vous servez pour les autres

servira de mesure aussi pour vous. »  (Lc 6, 36-38)

 

Pourquoi ce besoin de juger si profond chez l’homme ?

La chose la plus difficile au monde : ne pas juger, ne pas condamner…Juger et critiquer, dans nos circuits, ca correspond à l’autoroute. Ne pas prendre l’autoroute quand il se présente demande un effort considérable…ou une révolution intérieure, dont la finalité est que nous trouvons un autre petit chemin qu’il faut découvrir ou inventer : c’est l’aventure !

 

Le jugement est une programmation de notre structure psychique ancrée dans nos tripes.

Le coeur et l’intellect ne jouent aucun rôle. Juger, condamner, fait partie de la stratégie de survie de notre ego, et cela relève des tripes : si je repère et étiquette ce qui est mal, mauvais, alors je me rassure que je suis du bon côté. Cela ne fait aucun doute, le mythe d'Adam et Eve ne ment pas : L’arbre du bien et du mal, on en a bien mangé le fruit, et on s'en délecte chaque jour !

 

Plus j’enfonce l’autre intérieurement, plus je suis rassuré sur moi-même : cela me fait du bien de voir du « mal » chez l’autre…c’est autant de « mal » que j’imagine ne pas avoir en moi. Misère ! C’est oublier que bien souvent ce qu’on observe chez l’autre est une projection de ce qu’inconsciemment nous pensons de nous et ne voulons pas voir. Inversement, curieusement, voir le bien chez l’autre nous déstabilise : et moi, ai-je ce "bien"-là ?

 

L’alternative à l’autoroute du jugement ? C’est le petit chemin de la miséricorde…

Ce qui peut nous y encourager, c’est que faire miséricorde à l’autre, c’est aussi et avant tout se faire miséricorde à soi-même. Accepter l’autre sans le juger est un tel repos pour le coeur et pour l’esprit…Cela fait tellement de bien, c’est tellement doux à vivre. Il faut en faire l’expérience pour le comprendre.

 

C’est un petit chemin difficile à emprunter...au début il faut se rappeler qu'il existe et le chercher un peu…c’est l’aventure ! Mais la vie, c'est ça finalement ! C'est l'aventure.

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