To be or not to be

Le bien-être et le mal-être n’existent pas : soit nous sommes dans l’être, ...soit nous sommes dans une sorte de non-être, parce qu'identifiés à une image figée de nous-mêmes, et donc en pilote automatique.

 

Quand nous sommes dans l’être, évidemment nous sommes bien : il ne s’agit pas de « bien-être » mais d’être.

 

Quand nous ne sommes pas dans l’être, évidemment nous sommes en exil, et donc mal : il ne s’agit pas de « mal-être » mais de non-être.

 

Etre ou ne pas être est donc finalement et véritablement la question au coeur de tout.

 

La société de consommation (dont le marché du développement personnel fait partie) nous vend des produits et des recettes de « bien-être » pour compenser notre « mal-être ». La question à se poser est : quelque chose d’extérieur à moi-même peut-il véritablement me connecter à mon être, à qui je suis vraiment, vraiment, vraiment ?

 

La vérité est que pour contacter notre être, la seule façon est de creuser son puits intérieur pour puiser à la Source qui se trouve en nous et nulle part ailleurs !

 

Si des moyens extérieurs peuvent nous aider à nous tourner vers notre intériorité, soit ! Tant mieux !

En revanche, s’ils ne nous y aident pas, il faut savoir le reconnaitre : nous pouvons être richissime, passer une semaine dans le plus beau spa du monde, réaliser un rêve de toujours et cependant vivre cela en étant absent de nous-mêmes, de notre coeur, et donc sans vivre vraiment.

 

Ce qu’il faut absolument comprendre, n’en déplaise à notre ego et au monde, c'est que les circonstances extérieures n’ont que très peu d’impact sur notre coeur profond... lequel détient les clés de notre complétude. Le maitre, c’est lui.

 

Ce qu'il est important de se rappeler aussi, c’est que ce « coeur profond » est englué dans notre psychisme égocentré…d’où la nécessité de dégager, de creuser, de déblayer, de jeter, de renoncer, de se dépouiller de tout ce qui entrave notre connexion à cette source. 

 

Et l'’Ennéagramme, bien-sûr, nous aide à faire cela…!

Et de fait, c'est même sa seule finalité. Tout le reste n'est que passe-temps.

 

Le fruit de ce travail de dépouillement, de petite mort à soi, à cette image conditionnée et figée de soi, c’est la vie vivante dans la plénitude de notre être. C'est la joie d'accueillir tout ce qui est. C'est la joie d'aimer pour aimer. C'est être pleinement humain. L'alternative ? c’est le contraire de tout cela, soit le non-être.

 

Ainsi vouloir être plus grand, plus "zen", plus intelligent, plus aimant, plus patient, plus confiant, plus brillant n’a pas de sens en soi. Il suffit d’être (soi), et le reste nous est donné par surcroît.

 

Ce qui doit nous guider dans cette aventure, c'est que l’accès à cette plénitude est forcément "simple", dans le sens de "accessible à tous", sinon rien n’aurait de sens.

 

Alors comment être ? Il n’y a qu’une seule façon : sortir de l’illusion du petit moi, se réveiller, s’éveiller.

Se réveiller revient finalement à se souvenir de qui nous sommes, de qui nous n’avons jamais cessé d’être. Ô merveille ! C’est faire l’expérience fondatrice du « Je suis ». 

Écrire commentaire

Commentaires: 0