Pour le meilleur et pour le pire

La vie qui nous est donnée se manifeste à travers l’être que nous sommes. De quoi est-il fait, cet être ?

 

Quand nous regardons autour de nous, nous voyons la vie se déployer à travers une infinité de formes, "d’êtres" différents. Il nous est ainsi donné de nous émerveiller par exemple de l’être virevoltant du papillon, de l’être langoureux du chat, et de tant d’autres formes de vie sur cette terre… Cet émerveillement, si nous en sommes encore capables avec nos yeux adultes, doit être une invitation constante à nous interroger et à contempler l’être unique que constitue l’être "humain".

 

Notre être, à nous les humains, est de fait bien particulier, en ce que nous sommes le seul être capable d’être conscient de lui-même. Cette « possible » conscience de soi est notre qualité d’être première, pour le meilleur et pour le pire.

 

Pour le meilleur, parce qu’elle nous conduit à nous individualiser et à développer ce « Moi » : je suis Moi, Moi différent de Toi, mû par un désir d'être unique, par lequel j'existe.

 

Pour le pire, parce que ce meilleur nous conduit, si nous n’y prenons garde, à réduire la totalité de notre être à ce Moi : je ne suis rien que Moi, un Moi réduit à ses ressources de moi.

 

Explorer "les 9 territoires de notre être", grâce à la carte de l’Ennéagramme, nous conduit à dépasser ce "pire" existentiel pour retrouver le "meilleur" de notre être essentiel.

 

Ce « pire » est dit existentiel car de fait il est indissociable de notre existence humaine. Et en cela nous devons l’accueillir. D’autant plus que c’est le point de départ, le pont d’embarquement pour une vaste aventure humaine, le plus beau des voyages que la vie a à nous offrir : découvrir la vraie nature de notre être. Un être infini, au désir infini, à la capacité infinie d’aimer…Comprendre comment nous enfermons cet infini dans un petit Moi limité qui ne cherche qu’à sauver sa peau, réduite par là-même à une peau de chagrin, est le premier petit pas timide sur les planches de ce pont d’embarquement.

 

Dans ce tour des 9 territoires de l’êtres que je vous offre, c’est ce petit pas que je vous propose. Un petit pas qui peut aussi se transformer en un grand saut. L’occasion d’un retournement majeur.

 

Ces mots peuvent intimider, mais ce que nous avons à découvrir est très simple. Simple comme le quotidien de notre expérience, que l’Ennéagramme présente de façon tout aussi simple, observable simplement.

 

Ce qui est compliqué, c’est de ne pas savoir observer, parce que l’on ne sait pas ce qu’il faut observer. D’où cette ressource précieuse qu’est l’Ennéagramme, cette carte simple qui nous révèle à nous-mêmes, ce que nous ne pouvons pas voir par nous-mêmes.

 

Je répète cela inlassablement depuis que j’ai moi-même fait ce pas timide, poussée par un désir de vérité. Petit pas après petit pas, j’avance sur ce pont et ma joie est de partager l’envol qu’il promet.

 

Une année se termine. Ce que nous pouvons nous souhaiter pour la nouvelle année à venir, ou tout court, pour notre vie à venir, c’est d’être mû intimement par ce désir de vérité sur nous-mêmes. Cette vérité-là ne peut que nous mener à l’émerveillement, celui finalement de découvrir cette fameuse "image et ressemblance" que nous sommes, nous êtres humains. Au-delà des blessures, au-delà des égarements, des déceptions, des impasses. C'est la promesse de l’Ennéagramme. 

 

Car je sais que cet émerveillement n'est pas rien. Mon expérience est qu'une vie vivante commence par cet émerveillement-là.

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Commentaires: 1
  • #1

    Nathalie Péchenart (jeudi, 29 décembre 2022 14:25)

    Merci Dorothée pour cette belle méditation qui cherche à élever notre âme et tout notre être vers Celui qui est plus grand que nous-même. Et encore plein de petits pas en cette nouvelle année 2023. Amen