Mon histoire "Ennéagramme"


Depuis le premier jour rien n'a été simple dans ma vie. Aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais senti une terre ferme sous mes pieds : je ressemblais plutôt à une coque de noix sur une mer démontée. Aujourd'hui, je peux expliquer ma mer démontée par la présence d'une idée insidieuse dans toutes mes cellules : l'amour n'existe pas, c'est une chimère, une impossibilité"

 

Si l'amour n'existe pas, où peut on trouver de la lumière dans cette vie? Cette quête a rempli presque 40 années de ma vie. Je dois dire qu'elle a aussi nourri le feu de ma passion pour la vie.

 

J'ai finalement trouvé la lumière et aujourd'hui je sais aussi que, non seulement l'amour existe, mais il est la seule chose réelle. Vous vous demandez peut-être "comme êtes vous si sûre de l'avoir trouvée?" La réponse est facile : "Elle a complètement changé ma vie"

 

Cette lumière est aujourd'hui ma perle la plus précieuse...

 

Forte de mon expérience, je peux recommander deux voies interconnectées pour y arriver. Quelque soit celle par laquelle vous commencez, la première vous mènera - si vous êtes honnête dans votre quête - inévitablement vers la deuxième.

 

L'une de ces voies est la quête spirituelle et trouver une réponse aux questions "Dieu existe-t-il? Qui est Dieu?"

 

L'autre voie est d'ordre psychologique et consiste à trouver une réponse à la question      “Qui suis-je?

 

Le Père Alan Fudge, à qui je dédie ce travail, nous a rappelé dans une lettre pastorale, trois mois avant sa mort (avril 2012), que la question “Qui suis-je?” est plus importante ou précède la question "Qui est Dieu?".

 

Seize siècles plus tôt, le grand Saint Augustin avait dit exactement la même chose : 

 

"Si je me connaissais, je TE connaitrais"

 

Le fait est que cette idée de s'embarquer dans un voyage vers la connaissance de soi nous traverse rarement l'esprit. Nous croyons sincèrement que nous sommes tels que nous sommes, qu'il n'y a pas grand chose à faire si ce n'est prier pour demander le pardon pour "nos péchers".

 

Dans mon cas, totalement aveugle à ma propre réalité, j'ai commencé mon cheminement spirituel (j'avais alors 23 ans) grâce à un prêtre catholique rencontré en Inde - Father Joe Braganza - qui me dit la parole suivante :

 

"Ne cherche pas la présence divine dans les cieux, le royaume de Dieu est en toi."

 

Grâce à ces mots, la possibilité d'un Dieu devint...possible! La porte de mon coeur solidement fermée à double-tour s'ouvrit miraculeusement d'un millimètre et un petit rayon de lumière brilla dans ma nuit.

 

On entend souvent dire qu'un seul petit crac dans la forteresse suffit...Ce fut vrai pour moi. Petit à petit, j'ai commencé à découvrir le vrai visage de l'Eglise et de ce Dieu qui était entré dans ma vie en Inde. Je devins catholique pratiquante, lisant les Ecritures de façon régulière, accompagnée par une communauté, des catéchistes dévoués et un prêtre éclairé. Ma passion pour la littérature se transforma en une passion pour la théologie.

 

Je me souviens aussi de ces années comme étant très intenses et occupées car j'étais alors maman à temps plein de trois jeunes enfants...

 

Cependant, 20 ans après que j'ai fait mon premier pas sur la voie spirituelle, je fus confrontée à une crise. J'ai du admettre que ma vie était toujours très compliquée et difficile. La mer démontée l'était un peu moins, mais elle était toujours là!

 

Il m'apparut clairement que quelque chose "clochait". J'essayais de suivre les enseignements de l'Eglise, m'appuyant sur ma foi et la parole de Dieu, et pourtant, j'étais toujours à la merci de mes émotions et relations difficiles, me débattant intérieurement, peinant pour avancer.

 

Ma conclusion se révéla être une question : Si m'appuyer sur Dieu ne réussit pas à me rendre heureuse, alors que de façon évidente cela devrait, c'est qu'il doit "manquer un ingrédient à la recette". Quel est-il?

 

Aujourd'hui, j'arrive à la même conclusion que Saint Augustin ou père Alan...! C'est une utopie de chercher Dieu sans faire l'effort de se connaitre soi-même. Il est inutile de lever les yeux vers le ciel et d'attendre que toutes les réponses viennent du ciel si l'on est déconnecté de sa propre réalité intérieure.

 

"Quand vous allez chez le médecin, il faut être spécifique,

sinon il ne peut pas faire grand chose pour vous"

 

Comme j'étais déterminée à me sortir de cette impasse, je n'avais pas d'autre choix que de me concentrer sur l'autre quête : qui suis-je?

 

La première chose que j'ai apprise est que ce que je cherchais étais très profond, et surtout j'étais la seule à pouvoir creuser en moi pour le trouver. Vous pouvez creuser tout seul et à mains nues....ou bien vous pouvez être guidé et utiliser un outil adapté.

 

Le monde offre aujourd'hui une liste sans fin d'outils, de méthodes, de stages dédiés à la connaissance de soi. J'ai eu la chance de choisir un outil parfait pour moi. Il s'agit également de l'outil le plus puissant, complet et efficace que je connaisse : L'ENNEAGRAMME.

 

Aujourd'hui, je suis en mesure d'affirmer que je navigue désormais sur un mer apaisée, voire un sous un soleil radieux que les nuages passagers (ils existent, c'est inévitable) ne parviennent pas à cacher.