Module 3 - ENNEAGRAMME ET FOI CHRETIENNE
L'Ennéagramme, une connaissance au service de l'intelligence de la foi
Ce Module 3 s'inspire de mon propre chemin.
Il peut être, pour ceux qui en ont le désir, la continuation logique d'un chemin de connaissance de soi avec l'Ennéagramme.
A l'âge de 22 ans, j'ai reçu à Ahmedabad, en Inde, cette parole prophétique d'un prêtre catholique indien, Father Joe Braganza :
"Si tu cherches Dieu, ne le cherche pas ailleurs qu'en toi-même.
Car le Royaume de Dieu est en toi."
Il m'aura ensuite fallu vingt années pour comprendre intimement ce que cela voulait dire...
Vingt d'années de quête, de questionnements, d'errance et d'incompréhensions.
Et c'est finalement grâce à l'Ennéagramme, tel qu'il m'a été enseigné par Don Riso et Russ Hudson (training Part 1 de l'Enneagram Institute), que j'ai enfin compris.
"Compris" est un bien pauvre mot pour exprimer cette expérience que j'ai faite le 11 août 2010 qui, de facto, m'a fait basculer dans la foi. Il y eut un avant et un après et c'est précisément cette expérience qui me donne l'énergie pour enseigner l'Ennéagramme.
Cheminer avec l'Ennéagramme depuis 2010 m'a aussi ouvert les yeux sur la richesse de la tradition chrétienne. Tout y est pour celui qui veut chercher. Ce qui nous manque, ce sont des oreilles qui entendent et des yeux qui voient...D'où l'intérêt de l'Ennéagramme qui est là pour nous arracher, une à une, toutes les écailles qui nous empêchent de voir et d'entendre. Pour celui qui cherche, ce dépouillement est nécessaire et inévitable.
Ensuite, on peut accueillir le don de Dieu et le reconnaitre dans sa vie.
Je vous propose à partir de la connaissance Ennéagramme une initiation chrétienne en trois pas :
- Premier pas : "L'effort et la grâce"
- Deuxième pas : "Le chemin, la vérité et la vie"
- Troisième pas : "trois prières"
1. L'effort et la grâce
Il s'agit de comprendre le noeud de notre condition humaine : la pesanteur du Moi et la légèreté de l'Être. Faire l'expérience de cette légèreté pour s'enraciner dans le roc de la foi et se délester de ce qui ne vient pas de Lui. "Mon joug est léger" nous dit-Il.
2. Le chemin, la vérité et la vie
Nous sommes tous des chercheurs. Que cherchons-nous ? L'infini, au-delà de nous-mêmes, au-delà de la mort.
Notre nature finie nous tire vers ce qui nous limite : l'obscurité, le mensonge et la résistance, ou encore
La peur, la tristesse et la colère.
Il s'agit de rencontrer celui qui nous sauve de nous-même, celui qui nous montre et qui EST le chemin, la vérité et la vie.
3. Un petit pas pour un grand saut : les 3 prières
Notre-Père
Je vous salue Marie
La prière du cœur
ce que je crois
Désensabler la source d'eau vive
"Remarquez bien que chacune de nos âmes contient en quelque sorte un puits d'eau vive ; il y a en elle un certain sens céleste, une image de Dieu enfouie. (...) Il est là, le Verbe de Dieu, et son opération actuelle est de dégager le sable de votre âme à chacun, pour faire jaillir votre source.
Cette source est en vous et ne vient pas du dehors, car « le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Lc 17,21).
Ce n'est pas au dehors, mais chez elle que la femme qui avait perdu sa pièce d'argent l'a retrouvée. « Elle avait allumé sa lampe, elle avait balayé sa maison » (Lc 15,8) des ordures et des saletés qui s'y étaient accumulées par sa négligence, et c'est là qu'elle a retrouvé sa pièce d'argent. Quant à vous, si vous allumez votre lampe, si vous vous servez de l'illumination du Saint Esprit, « si vous voyez la lumière dans sa lumière » (Ps 36,10), vous trouverez la pièce d'argent en vous. Car c'est en vous que se trouve l'image du roi céleste."
Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur la Genèse, n° 13, 3-4
"l’esclavage le plus oppressant, celui de son moi"
Extrait du discours de François,
à l’occasion de la fête de Pierre et Paul, 29 juin 2021 :
"L’Apôtre Paul a également expérimenté la libération du Christ. Il a été libéré de l’esclavage le plus oppressant, celui de son moi, et de Saul, nom du premier roi d’Israël, il est devenu Paul qui signifie “petit”.
Il a également été libéré du zèle religieux qui l’avait rendu acharné à soutenir les traditions reçues (cf. Ga 1, 14) et violent dans la persécution des chrétiens. L’observance formelle de la religion et sa défense par l’épée tirée de la tradition, au lieu de l’ouvrir à l’amour de Dieu et des frères, l’avaient rendu rigide. C’était un fondamentaliste. Dieu l’a libéré de cela..
